Pour commencer, je vous invite à aller lire ce court texte. Ça peut s’avérer pratique pour bien comprendre mon commentaire.
Premières impressions

Lorsque j’ai commencé à lire ce texte de Gabrielle Askel Naer. J’ai eu peur. Une peur bien personnelle. Étant quelqu’un qui a énormément de mal avec les longues scènes descriptives (j’ai d’ailleurs mis beaucoup de temps à me motiver pour lire les Seigneurs des anneaux avant d’abandonner. Honte à moi). Mais pourquoi me suis-je accroché ? Pour la simple et bonne raison que ce texte malgré sa totale passivité narristique reste très prenant. Ce village et ce vieil homme ont tous deux réussi à m’emporter dans leurs univers. J’avais envie d’être présent, en tant qu’observateur, de l’accompagner dans son quotidien. De vivre ses gestes. J’ai donc dévoré cette œuvre.
La question qu’on va se poser aujourd’hui c’est pourquoi ai-je autant aimé cette œuvre. Et l’on va y répondre avec un petit commentaire de texte !
Le rythme, où comment accélérer la passivité

Le rythme est très important dans un récit. Ici, on est sur un texte uniquement descriptif. Le rythme va permettre de rajouter une tension ou d’exprimer un sentiment de longévité au récit par exemple. Et c’est exactement le cas ici. Je m’explique, les longues phrases permettent d’exprimer la lenteur et le calme de ce village, de cet homme. Le texte n’est pratiquement pourvu que de ça. Il est néanmoins parsemé de courtes phrases qui troublent la monotonie de l’histoire. L’auteure casse ici le rythme, et permet de porter l’attention sur des points importants du récit.
L’histoire
Non parce que l’on est bien d’accord, avoir une forme intéressante c’est bien, mais avec un fond c’est mieux. On est ici face à une histoire simple, mais efficace. L’auteure a fait un choix intéressant qui, bien maîtriser permet de captiver le lecteur. Et elle l’a bien maîtrisé. On ne connaît l’élément perturbateur que très peu de temps avant l’élément de résolution. Et tout ça, à la toute fin du récit. Qu’est-ce que ça change ? Vous n’aviez pas envie de comprendre ce village et son unique habitant ? Ce qu’il s’était passé ? Si ? Bah c’est exactement ça. La curiosité du lecteur. Et le récit qui ne laisse passer que des bribes d’indices jusqu’à la révélation finale permet de piquer notre attention.
Conclusion
C’est un très bon texte qui m’invite à vouloir découvrir l’auteure d’un peu plus près. Bien sûr, je ne peux nier, à mon goût j’aurais changé quelques tournures de phrases. Mais la littérature n’est-elle pas une question de subjectivité ?
Je vous laisse avec le scribay de l’auteure ainsi que son twitter et vous invite sincèrement à aller découvrir ses autres textes et à la suivre.