Premières impressions
Vous avez entendu parler de la lutte des classes ? Non parce qu’on est en plein dedans ! Bon… Je m’explique. On est ici face à un conte satirique. On en a tous les codes, de la personnification des animaux et notamment des lapins, au monde semblant féerique aux premiers abords. (comment faire autrement avec la vie de château de toute manière ?) J’ai donc décidé de lire ce conte, de laisser passer une journée et de le relire. J’ai toujours apprécié les contes de cette manière. Je me permets de cette manière une lecture avec toute la candeur qui s’allie à la découverte suivie d’une autre beaucoup plus approfondie.

Si vous n’avez jamais eu l’occasion de lire ce texte, je vous conseille d’aller le découvrir sur le blog de FenRyck sur lequel l’auteur a fait un travail de mise en page fort agréable. Mais si vous préférez, vous pouvez aussi le découvrir sur plume d’argent. Et si l’écoute est plus agréable pour vous, l’auteur propose aussi une lecture sur son youtube.
Fait important à préciser, pour l’écriture de cette histoire, FenRyck s’est vu imposer trois mots. Concept qu’il a nommé WW3 (Word War III).
Le choc des mondes.
Nous avons en effet dans ce conte un choc entre deux mondes, entre deux classes. Personnellement, je me suis imaginé dans une ère féodale remplie de mignon petit lapin noble vivant dans de grands châteaux en haut d’une colline qui surplombait un village de lapin-gueux. On y suit un rongeur issu d’une famille noble qui, forcé de se marier à une lapine issue de la « plèbe », bien que fille de commerçant, se voit déshonorer. S’en suit toute la déception que son rang lui impose. Le jeune noble vit alors sa descente aux enfers, qui paraît bien dérisoire lorsqu’on la compare à une situation plus banale. Ça ne vous rappelle pas un extrait d’un film français ? Pour moi c’est systématique.
Conclusion
C’est sur cet axe que se base toute la satire de cet écrit. Créer un univers décalé, accentuer l’absurde de la situation jusqu’à la rendre invraisemblable. Ajoutez à ça un monde féerique qui cache bien son jeu et vous obtiendrez un récit satirique fort intéressant qui dénonce tout en douceur. J’aime beaucoup. Et le texte de FenRyck ne déroge pas à la règle. En tant que bon logicien je me permettrais donc de dire que puisque j’aime les contes satiriques bien rédigés et que ce conte satirique est parfaitement bien rédigé, j’aime ce conte. (Si vous n’avez pas la ref, je vous laisse une petite citation, c’est du théâtre, vous me direz si vous avez trouvé où non)
«LE LOGICIEN, au Vieux Monsieur.
Voici donc un syllogisme exemplaire. Le chat a quatre pattes. Isidore et Fricotont chacun quatre pattes. Donc Isidore et Fricot sont chats.
LE VIEUX MONSIEUR,au Logicien.
Mon chien aussi a quatre pattes.
LE LOGICIEN,au Vieux Monsieur.
Alors, c’est un chat.»
— Ionesco, Rhinocéros
MinInterview
1) qu’est-ce qui te motive à écrire?
Ce qui me motive ? J’ai une blague : c’est un fou qui rigole seul sur un banc. un infirmier lui demande pourquoi il rit : Je me racontais des histoires et je m’en suis raconté une que je ne connaissais pas. Moi c’est le moment où j’écris. J’adore créer,inventer, découvrir. Chaque histoire est un nouveau défi. Ce qui rend les word war très intéressants pour moi.
2) plutôt Nouvelle ou Roman ?
les deux. J’ai une nouvelle et un roman publié chez faralonn éditions. deux autres romans en attente d’éditeur, une novella chez un autre et pas mal de nouvelles. Les nouvelles sont de superbes exercices pour les romans.
3) peut on te suggérer des mots pour tes prochains ww3 ?
oui, on peut, mais j’ai déjà une liste d’une dizaine de personnes (qui date de l’anniversaire des micro-nouvelles de @KeoTauteur ) et avec l’arrêt brutal que j’ai du faire en début d’année pour cause de santé, tout a été décalé. Je finis le troisième en ce moment et attaque le suivant aussi que je peux, mais avec les autres contraintes (le nanowrimo , les interviews d’auteur décontractées et mes projets publis)
ça donne envie de le lire !!!
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